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FR
3ème installation elle a été conçue sur 1 an pour un théâtre. Pour la première fois je me confrontais aux lumières artificielles. Elle a eu lieu en Mars 2019 au théâtre du Verso à Saint-Étienne.
Toutes les photographies sont de François Maisonnasse
EN
3rd installation it was designed over 1 year for a theater. For the first time I was confronted with artificial lights. It took place in March 2019 at the Verso theater in Saint-Étienne.
All photographs are by François Maisonnasse
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Vues générales avec les éclairages de spectacle
General views with show lights
Plans serrés avec les éclairages de spectacle
Tight shots with show lighting
Vidéoprojection sur la pièce
Video projection on the work
Cartel
DIMENSIONS
8mx8m
22,96 m2 de monotypes de 6,3 × 8,9 cm
4096 monotypes posés au sol, occupant lʼespace du plateau.
Les rangs de monotypes sʼéloignent les uns des autres et se redressent au fur et à mesure quʼils gagnent le fond de scène.
Ces espaces discrêts ne sont pas visibles des gradins par effet de paralaxe.
Théâtraliser lʼoeuvre. Utiliser la pièce comme acteur Raconter une histoire, proposer un miroir aux gradins.
Lumières artificielles contrôlées par console analogique Vidéoprojections et mapping contrôlés par ordinateur.
Improvisation musicale, vidéoprojetée et lumineuse en duo avec Christian Malfray.
Narration vididéprojetée et lumineuse sur lʼalbum Async de R.Sakamoto
DIMENSIONS
26,25’ x 26,25’
247,13 ft2 of 2,5″ × 3,5″monotypes
4096 monotypes placed on the ground, occupying the space of the stage.
The rows of monotypes move away from each other and straighten out as they reach the back of the stage.
These discreet spaces are not visible from the stands due to paralax effect.
Dramatize the work. Use the piece as an actor Tell a story, propose a mirror to the stands.
Artificial lights controlled by analog console Video projections and mapping controlled by computer.
Musical, video-projected and luminous improvisation in duo with Christian Malfray.
Projected and luminous video narration on the album Async by R.Sakamoto
Texte d’Isabelle Rochais
Au début était la matière.
Thomas Collet partage une matière de strates pointilliste de 5000 pièces. Une installation synonyme dʼondoiement de 5000 monotypes… pour trois lettres majuscules. Et plusieurs versions en fonction des haltes, des pauses, des envies, des invitations, des lieux.
Teintes et nuances juxtaposées socialisant, sʼapprivoisant comme pour sʼaffronter tour à tour au gré de taches oscillant entre focus hasardeux, accidentels et sombritude mélancolique inavouée.
Investissant Le Verso (à Saint-Etienne), théâtre aux pierres apparentes jouant avec un déséquilibre de chute annoncée, et où gradins et assises offrent à voir différentes plongées et captures à embrasser, comme pour mieux sʼembraser. Lʼartiste se remettant ainsi sans cesse à lʼouvrage comme lʼinfortunée tisseuse que nul, ni rien, ne peut enchâsser.Inter-mezzo.
Inter-mezzo
A lʼimage dʼun opus de Bacon (sans vitres) mais qui appelle le lecteur/spectateur à se mirer et à se confronter à lʼorchestreur. Ou quand équinoxe et marées supplient Achab dʼaffronter ses parts sombres et sa monstrueuse destinée. La lumière ici tient un rôle ténu et se veut enveloppante… mais quelle déclamation au sein des lignes de ce labyrinthe de coruscations ! Basculer alors et se laisser aller à la synesthésie… avec ou sans musique, avec ou sans couleur(s), avec ou sans mots… avec ou sans papier. Une colorimétrie peu perceptible de prime abord, mais prenant forme sous nos yeux déshabitués à en-visager (ou dé-visager probablement ?) une pièce facétique et une architecture multiple dont les détails infimes prennent sens dans leur entièreté. Cʼest bien là lʼinquiétante étrangeté de la pièce que lʼon nous laisse appréhender.
Pour ne pas conclure.
Voyelle de Pérec non débusquée, ou autant de tirages uniques prévalent aux lettres dʼun abécédaire Deleuzien fomentant et rythmant lʼexpérience dʼune pensée à lʼœuvre. Il faudrait alors créer des milliers de lettres comme autant de pulsions scopiques voire de trames neuronales… Quand narration et théâtralité ouvrent un dialogue, correspondent voire hypnotisent, nous guettons alors une quête de sens, de sensations, dʼaffects. Et le fait de tenter de sʼagripper à une quelconque ébauche, accroche ou trame de réminiscence plastique. Or nous ne pouvons lutter face à la sensible persistance rétinienne qui ne sʼapaisera nullement lorsque nous fermeront les yeux…
Beauté et rareté sans concession.
Text by Isabelle Rochais
At the beginning was the matter.
Thomas Collet shares a pointillist strata material of 5000 pieces. An installation synonymous with the undulation of 5000 monotypes… for three capital letters. And several versions depending on stops, breaks, desires, invitations, places. The juxtaposed hues and nuances are socialized, tamed as if to confront each other in turn according to points oscillating between chance, accidental concentration and unacknowledged melancholic darkness. Investing in Le Verso (in Saint-Etienne), a theater with exposed stones playing with an imbalance of predicted fall, and where stands and seats offer to see different dives and captures to embrace, as if to better embrace each other. The artist thus constantly sets to work like the unfortunate weaver whom no one, and nothing, can enshrine.
Intermezzo.
Like an opus by Bacon (without windows) but which calls on the reader/spectator to look at themselves and confront the orchestrator. Or when the equinox and the tides beg Ahab to face his dark sides and his monstrous destiny. Light plays a tenuous role here and is intended to be enveloping… but what declamation in the lines of this labyrinth of coruscations! Then switch and indulge in synesthesia… with or without music, with or without color(s), with or without words… with or without paper.A colorimetry that is barely perceptible at first glance, but takes shape before our eyes, unaccustomed to seeing (or probably un-seeing?)a facetious piece and a multiple architecture whose tiny details take on meaning in their entirety. This is indeed the disturbing strangeness of the piece that we are allowed to apprehend.
Not to conclude.
Pérec’s vowel not flushed out, or as many unique drawings prevail in the letters of a Deleuzian alphabet book fomenting and punctuating the experience of a thought at work. It would then be necessary to create thousands of letters like so many scopic impulses or even neuronal frames… When narration and theatricality open a dialogue, correspond or even hypnotize, we then await a quest for meaning, sensations, affects. And the fact of trying to cling to any outline, hook or frame of plastic art reminiscence. But we cannot fight against the sensitive retinal persistence which will in no way calm down when we close our eyes…
Uncompromising beauty and rarity.
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